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Jean-Marie Berger



Publications


Jean-Marie Berger a déjà publié deux recueils.

Regards


Regards
Cahier de Village de Forez offre à notre lecture un nouveau recueil de Jean-Marie Berger, le poète-sculpteur : Regards.
Approfondissant son écriture, il murmure, chante, et parfois crie toute la vie qui le traverse. De Confession au Proscrit, de Faits divers à Le Poète, en passant par L'Aïeule, de la douceur à la révolte, toute la musique de Jean-Marie nous prend au cœur.
Tous les récueils de Jean-Marie, sortis dans la collection "Ecritures" des Cahiers de Village de Forez sont disponibles au centre social de Montbrison.
Nous vous invitons à musarder parmis les mondes de Jean-Marie au travers de quelques textes tirés de Regards

Confession


Parfois par maladresse
J'ai joué de ton corps,
Mais il nous reste encor
L'océan de tendresse
Qui berça nos élans...

							Guérisons
							
							
							
		La métaphore
		Du réconfort
	     Ne se souvient
	    Que du présage
		Au paysage
		Si diluvien
		
		
										La cicatrice
										Réparatrice
									     Ne se conçoit
									    Sans la douceur
									    D'une âme sœur
									     Auprès de soi


L'amour


L'amour ne se fait pas
C'est l'héritage
Que l'on partage
À petits pas

L'amour ne se fait pas
C'est un régal
Qui n'a d'égal
Que nos appas

L'amour ne se fait pas
C'est lui en somme
Qui nous consomme
Comme un repas.

L'amour ne se fait pas
Mais je présume
Qu'il nous consume
Jusqu'au trépas...

L'amour que l'on reçoit
Est un concept
Que l'on accepte
Au fond de soi

L'amour finalement
N'est qu'un langage
Que l'on engage
Intimement.


Transfert de fonds


Déshérités
Qu'on importune
Pour quelques tunes
Non méritées...
Sous le couvert
D'un mirador
Quelques ponts d'or
Seront ouverts
Pour mieux épier
Les reliquats
De quelques cas
De sans-papiers.


Le proscrit


Nous étions un grand nombre
À vouloir des dommages,
Le reflet de son ombre
Encrassait nos images !

Il transpirait de l'indécence
À nous crier sa vérité !
À nous hurler son innoncence
Il finissait par irriter.
Nous lui préférions le silence,
Sanctuaire de notre piété,
Calme repos de l'opulence,
Confort de la propriété.

Loin du soucis, dans le bien-être
Nous ne savons plus partager,
Ayant du mal à reconnaître
Que nous sommes avantagés
Il engendrait tant de violence
Égratignant notre pitié,
En troublant notre somnolence
Il s'attirait l'inimitié.


Le parachute est d'or
La caméra dans les bas-fonds.
La came erra dans les bas-fonds
Et le Para ?
Chut !
Et
Dors...


J'ai mis dans mon jardin
Bon nombre de souvenirs
Jalonnant mon destin,
Marquant mon devenir,
En auront l'héritage
Tous ceux qui pourront lire
Ce que fut le partage
De mon propre délire.
Pour que tu apparaisses
Pleine de volupté
Sur un lit de caresses
Je viendrai te sculpter
Façonnant sans regret
En volute éthérée
Dans un bloc de grès
L'amour invétéré.



Errance


Errance, est le premier recueil Jean-Marie Berger.

Errances
Quelques poèmes extraits du recueil de Jean-Marie Berger, suivent quelques photos de ses sculptures.

Education


Dès mon plus bas âge,
Au premier dressage,
Des éducateurs,
Fort à la hauteur,
Qui, honnêtement,
Impartialement,
Désiraient en somme
Aux règles des hommes
Vite me soumettre:
Ce serait mes maîtres.
La tâche étant dure
Tous ces hommes durent,
Avec quelle science,
S’armer de patience…
Plus que malicieux
J’étais capricieux,
Mon monde le sut,
Il s’en aperçu…
Comme dans les livres
Il me fallait vivre,
Quitter mon moi même
Et tout ce que j’aime.
Moi j’ai refusé
Ils ont donc usé
De façon hautaine
D’une quarantaine.
Je me suis défait
De ces gens parfaits,
Ces gens comme il faut,
Sans aucun défaut;
Et quittant leurs rangs,
Comme un chien errant,
Je n’ai parcouru
Que de sombres rues.


Qu’avons nous donc appris jadis dans vos écoles ?
Si ce n’est que des mots qui parlent au passé,
Que des règles fanées bornées de protocoles,
Que des rites usuels pompeux et déclassés ?


Nous aurions tant aimé découvrir la nature,
Nous aurions tant aimé renaître chaque printemps
Mais nous étions nourri de bouillons de culture
Qui rongeaient nos pensées, mutilaient nos talents.


Nous nous heurtions sans cesse à vos leçons stériles
Ne présentant pour nous qu’un langage fastidieux
Nous recherchions en vain l’existence fébrile
Que réclamait la vie de nos cœurs mélodieux.


L’autisme du savoir ne sut pas reconnaître
L’ouragan du non dit et sa stérilité.
Tous vos chants partisans brisaient notre bien-être
A vouloir aguerrir notre fragilité.

Solitude


J’ai vécu loin des miens,
Comme un enfant terrible,
J’ai vécu en bohémien,
On me disait horrible:


J’étais comme la boue,
Piétiné par le monde,
On me faisait la moue,
On me traitait d’immonde
Je n’avais pas de forme
Et me prêtais à tout
J’étais loin de la norme
Et chassé de partout.
J’étais loin de la norme
Et chassé de partout.
Le temps me dessécha
Ma face devint rugueuse
Je reçus des crachats,
Même ceux d’une gueuse;
Je connus le mépris
De l’humble citadin,
C’est ainsi que j’appris
Ce qu’était le dédain.
C’est ainsi que j’appris
Ce qu’était le dédain.


Oublier ce passé,
Ce souvenir d’enfance,
Me faut il effacer
Ce qui me fut offense?
Faut il dire oublions
Ces jours sans harmonie
Où j’étais en haillons
Et sans aucune amie.
Où j’étais en haillons
Et sans aucune amie.

Réconciliation d’alcôve


Se dévoilant
Affriolant,
Le grand pardon
Sous l’édredon
Faisait office
De sacrifice
Que sans délai
On immolait
Pour un partiel
Septième ciel.
Quelle importance
En cette instance
De se prouver
A mots couvés
Que le pardon
Sous l’édredon
Faisait office
De sacrifice
Par un partiel
Septième ciel
Mais qui n’offrait
Dans son coffret
Qu’un rituel
Habituel
Se révélant
Désopilant.
Sainte madone
Qu’on me pardonne,
Mais dans les lits
Tous les délits
Ont bien recours
Au doux secours
Ensommeillé
De l’oreiller.



Sculpture de Jean-Marie Berger - Touareg

Sculpture de Jean-Marie Berger - Lion

Sculpture de Jean-Marie Berger - Fontaine

Sculpture de Jean-Marie Berger - Bison Visible place du bison à Lézigneux (42600, Loire).

Sculpture de Jean-Marie Berger - Grappe