Lettres et autres notes

Textes simples et "romantiques" marqués par l'amour, les proches, les amis, Lettres et autres notes n'a d'autres prétentions que d'offrir un petit plaisir, d'éveiller des souvenirs d'enfances dans la plus grande simplicité. C’est le livre du souvenir, une flamme qui brille pour entretenir la présence et l’image des êtres chers. De par son adresse il se veut offert à tous sans rechercher l’élitisme.
Nuit d'hiver
Nuit Attente les yeux clos Nuit profonde Nuit d'hiver
Au plus près du désespoir
Au plus froid Au plus lointain des galaxies Au plus fermé Au plus intime de l'homme Dans les fissures les brèches de sa raison Tu t'insinues jusqu'à son for intérieur Pour l'ouvrir au plus noir Au plus silencieux de ces lieux Et attendre les yeux ouverts Ne rien voir Attendre tout en écoute Et ne rien entendre Attendre à fleur de peau Et ne rien sentir Habiter son cœur Ne plus rien ressentir Jusqu'à Nuit féconde Lumineuse
Plus une ombre
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Il y a vingt ans
Il y a vingt ans
Vingt ans déjà Le pont St jean s'en souviendra Il en porte l'heure Compte les instants Goutte à goutte entre ses arches Depuis vingt ans Vingt ans déjà
Les lampadaires de minuit
Hantaient les rues Ombre furtive Jusqu'à ton royaume étroit Je montais vers toi Par le roide escalier de bois Il y a vingt ans Vingt ans déjà
Grand courrant d'air
Tout en émoi Je virevoltais un peu perdu Entre les champs et puis ta rue Il y a vingt ans Vingt ans déjà
Un passé bien trop présent
Collait à mes basques Et mon esprit bien trop fantasque Le traînait comme un boulet Tu étais là me consolais Il y a vingt ans Vingt ans déjà
Le pont St Jean est toujours là
Et moi je ne suis Ni tout à fait le même Ni tout à fait un autre Mais dans mon cœur Rien n'a changé Depuis vingt ans Vingt ans déjà |
Le chiffre du bonheur
J'aime l'eau pure et le pain Et le vent plus que tout Qui m'emporte avec en mes paroles Un croûton J'aime le vent des voyages Porte de l'aventure J'aime le feu qui embrase les vies Et lie et délie Substance et matière Et fait de trois sarments Une maison de roi Qui du ventre du vent Tire les animaux Et ce grand escogriffe Qui sur ses deux jambes Interroge le monde J'aime la nuit et l'ombre Consolatrices des étoiles Berceau de la pensée Ouverture de l'infini Du dedans du dehors J'aime le sel des grèves Qui étoile le front du vent De parfums de mer d'éclats de nacre Fruits des océans qui enferment En leurs vagues scellées Des trésors de perles et leurs écrins vivants |
Quelle joie
Dans ma main une feuille de peuplier Et dans ses nervures Tous les frissons du vent |